Un moment de vie aux Ateliers du présent :
Au sein d’un quartier
bigarré
Dans un immeuble un
peu blafard
A la porte du dernier
palier
Existe un endroit à
part
Derrière des locaux
étriqués
S’est établi un lieu
d’espoir
Un vrai espace de liberté
Une salle d’écriture,
une salle d’art
Tout a commencé au
théâtre,
Atelier de Richard
l’artiste
Pour m’exprimer, j’ai dû me battre
Mais je n’étais pas
seul en piste :
J’ai trouvé Fanny et
Jérémie
Qui à eux seuls
remplissaient l’atelier
Yasmin et le maigre
Anthony,
Français timide mais
rital pas tenté
Alexandrine, la mime
de service
Jack, Hugues et le
pauvre Fabrice,
Corinne la comédienne
déglinguée
Et Cécile toujours
prête à rire
Que j’ai revue à Dire
ou Lire
Avec Richard et ses
délires ;
Là j’ai rejoint les
trois piliers
Alban, Ana, et
Alexis,
Un réunionnais
réservé
Mais Doué pour faire
rire les filles
Vînt Aïcha une
congolaise
Qui rapidement pris
ses aises
Avec Déborah la
camerounaise
Puis Kadhafi rejoint
nos cœurs
Un noir au look de
basketteur
Peu avant la mort du
dictateur
La secrétaire C--------
De C---o
Avec son nom de carte à jouer
N’est vraiment pas
avare de mots
Toujours partante
pour discuter
J’intégrais plus tard
l’atelier d’écriture
Madame P---- ne me
savait pas doué
Pour inventer de
telles aventures
Et devinez qui j’ai
retrouvé
Cécile, décidément,
elle me suit
Et Hugues le
socialo-anarchiste
Ses cheveux dressés
de punk repenti
Et Claire, une jeune
femme artiste
Qui écrivait des
mangas pour filles,
Cléa la suivait dans
ces récits.
Puis un jour Patricia
débarquât,
Avec ses envies de
chocolat
Un Olivier timide
vint nous voir,
Pétri de culture et
d’histoire
Magali, Florence et
Franck complétèrent
L’atelier des « gratte-papiers
commères »
La fin 2011 marquât
un tournant
Je vis arriver de
nouvelles têtes
Tandis que d’autres
quittaient nos rangs
Une Catherine, pas
prise de tête
M’accueillit dans son
atelier peinture
Je dessinais une
belle caricature
Claire laissât son
roman en partant
Son esprit vif me
manquera sûrement
Cécile, oh malheur,
nous quitta
Mais une autre Cécile
la remplaça
Dont la sensibilité
m’épatât
Une Nathalie mignonne
et sage
Intervint dans mes
scènes de ménage
Puis Anthony fît ces
bagages
Après avoir fait son
reportage
Dans le coin lecture
de Richard
Une Annie douce et
sincère
Vînt nous raconter
ces histoires
Comme Aïcha
partageait ses misères
Le début d’année
écoulé,
Le théâtre trouvât de
nouveaux invités
Mais qui est ce
gaillard bedonnant
Qui me regarde un
rire entre les dents ?
C’est le bon Pascal, bras
ballants
Olivier retrouvât ses
vingt ans
Alexis était sur le
départ ;
Mais revenait parfois
nous voir.
Et Frank était
toujours pied nu
Quand une Sandrine
joviale fît sa venue,
Puis Mariama, une petite fille des îles
Son sourire vaut tous
les exomyls.
En dessin, j’enchaînais les collages
Imité par deux brunes
plutôt sages
Audrey et son amie
Cristelle
Nourrida sculptait de
vives coupelles
Stéphane rejoignit le
groupe des colleurs
Avec son bagou, un
poil provocateur
Je lisais mes poèmes
peu banals
En compagnie de
Christophe et Pascal
Dans une ambiance de
carnaval
Ce fut pour moi un
vrai régal
Mes séances au
théâtre de l’Iris
Qui débutèrent en
février
Avec Cécile comme
complice
Devinrent mon
cinquième atelier
Et quand vint la
représentation
Sous les hourras de
mes compagnons
Ce fut comme une
consécration
Pour cette année de
création
C’est ici que mon
parcours s’achève
Mais je vois déjà
poindre la relève
En des personnes
telles Sébastien ou Eve.
A présent je m’attèle
au futur
Que restera t-il de
cette belle aventure ?
Une vie de théâtre et
d’écriture ?
Avant que les
Ateliers se conjuguent au passé
Je tiens
particulièrement à remercier
Les animateurs qui
m’ont supporté
Les camarades rieurs
qui m’ont accompagné
Je leur dirai de
rester vivants
A travers l’expression
de leurs talents
Et surtout de prendre
le temps
De profiter de chaque
instant
De cultiver et mettre
en commun
Ce qui fait d’eux des
êtres humains.
Ghislain
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